• Il était une fois en Turquie

    Une introduction et un conte, tous deux turcs. Ce conte est dit  de"randonnée"

    Terkélémé

     

    Peu et bien

     

    Dans les temps anciens

    Quand le crible était dans la paille

    C’était peu c’était bien

    Ma mère était encore jeune fille

    La crotte de chameau était noix

    Le merle était charbonnier

    La pie était barbier

    Le cheval était boulanger

    Le chien était charpentier

    Le chameau était tisserand

    Le coq était crieur public

    La poule était horloger

    L’âne était marchand de sel

    Le mouton était gardien de mosquée

    La chèvre était muezzin

    Le renard était courtier

    Le chat était drapier

    Ma mère était sur le seuil

    Mon père était au berceau

    Ma mère pleurait et je la berçais

    Mon père pleurait et je le berçais

    Mais

    Mon père est tombé du berceau

    Moi j’ai sauté le seuil

    Ma mère a saisi les pincettes

    Mon père a attrapé un rondin de chêne

    Ils m’ont fait tourner

    Dans les quatre directions

    Ma mère a saisi une grosse bûche

    Dans l’armoire a éclaté un grand bruit

    Le yaourt s’est jeté sur moi

    Ma raison s’est enfuie saine et sauve….

    Chance pour moi…

    de vous raconter des histoires,

    celles qui montent, celles qui viennent, celles qui sont là et la première que voilà

     

    Il était une fois et il n’est plus

    Corbeau s’en allait par la campagne. Parfois il se perchait sur une branche.

    Parfois il s’envolait de la branche, bref il allait.

    Mais une fois il va par le chemin et il crie "aïe"j’ai une épine dans la patte !"

    Corbeau arrache l’épine de sa patte et frappe à la porte d’une maison.

    Une vieille femme ouvre la porte. Corbeau lui dit

    Bonjour Grand Mère,  j’ai une épine –et il la montre du bout des doigts-  garde-la moi s’il te plaît,  je reviendrai la chercher.

     

    vole s’envole, passe par ici passe par là, et toc toc toc, frappe à la porte d'une maison

    Une vieille femme ouvre la porte. Corbeau la salue Bonjour Grand-Mère, j'ai une épine, garde-la moi s'il te plaît je reviendrai la chercher !

    Grand-Mère veut bien garder l'épine,  elle la pose sur l'étagère, elle se retourne et s'étonne 

    Corbeau a déjà disparu.

    Quand reviendra-t-il celui-là, se dit-elle, cheveux cachés sous son foulard fleuri, il ne me l’a pas dit

    Elle hausse les épaules. Elle attend. Elle attend un jour, elle attend deux jours et au soir des deux jours passés elle allume la chandelle. Mais la mèche est tordue. Elle la redresse avec l'épine. Rien de mieux que l’épine pointue pour relever la mèche de la chandelle.  Mais relève relève 'épine Grand-Mère, la flamme touche l'épine et la brûle !   Brûlée l'épine. Plus d'épine. 

     

    Et juste au même moment qui vient là ?

     

    Corbeau ? Corbeau qui dit

    • Bonsoir grand-mère, je viens chercher mon épine

    Pauvre Grand-Mère ! Elle est obligée de dire la vérité, "Je n’ai plus l'épine,  j’ai voulu redresser avec elle la mèche de la chandelle. Elle a brûlé. Corbeau est mécontent : il le fait savoir. 

     

    • Te te te te ou crâ crâ crâ crâ, dit Corbeau, tu ne l’as plus,  moi je la veux moi, je t’avais bien dit que je reviendrai la chercher mon épine

    La pauvre petite vieille ne sait plus quoi répondre. Elle bouche ses oreilles de ses deux mains.

     

    • Crâ crâ crâ fait Corbeau s’installe sur le rebord de la fenêtre,et Crâ crâ crâ, il crie
    • épine brûlée, chandelle donnée,  et il se remet à crier

           Épine brûlée, chandelle donnée ! 

    Épine brûlée, chandelle donnée !  

     

    Les mains sur les oreilles, la petite vieille s’interroge

    • Va-t-il partir ? 

    Corbeau en colère coléreux s'interroge aussi

    • Va-t-elle me rendre ?
    • Va-t-il partir ?
    • Va-t-elle me rendre ?  
    • Va-t-il partir ?
    • Va-t- elle me rendre ?

     

    • Tais-toi ! dit la petite vieille

     

    • Rends-moi ! dit Corbeau

    La petite vieille n’en peut plus, elle veut la paix. Alors elle cède

    Tiens dit-elle tu veux la chandelle, prends-là !

    Corbeau prends la chandelle et 

     

    vole s’envole, passe par ici passe par là, et toc toc toc, frappe à la porte de la maison suivante

     Une vieille Grand-Mère lui ouvre. Il la salue.  

    • Bonjour Grand Mère, garde-moi la chandelle, je reviendrai la prendre.

    La vieille veut bien garder la chandelle. Corbeau s’en va.

    Au soir la vieille s’en va traire sa vache. Elle est contente car la chandelle éclaire l'étable. C'est plus confortable. Grand Mère pense que la chandelle est bienvenue. 

    Et c’est vrai.  Grand-Mère a posé la chandelle à terre, derrière la vache. Elle éclaire les pis de la vache et les mains de la femme. Pschitt pschitt le bon lait chaud et bien blanc remplit le seau mais la vache a-t-elle trop chaud aux fesses ? Elle donne un coup de sabot et pof  la chandelle s'éteint et se casse. AÏE Aïe aïe que dira Corbeau

     

    Et juste au même moment devinez qui vient là ?

     

    Vous avez bien dit, Oui, c’est Corbeau, Corbeau qui dit

    • Bonsoir grand-mère, je viens chercher ma chandelle

    La grand-mère fait une drôle de tête

    Pauvre de toi mon fils, la vache a donné un coup de sabot et ta chandelle s'est cassée !  Plus de chandelle !

    • Pas grave, dit Corbeau chandelle cassée, vache donnée !

    Je ne peux pas de donner ma vache mon fils !

    Sans vache pas de lait,

    Sans lait pas de calcium,

    J’ai besoin de calcium à mon âge. 

    • Calcium ou pas calcium, dit Corbeau qui s’envole sur la fenêtre, chandelle cassée vache donnée ! Donne-moi ta vache Petite Vieille.

    Petite Vieille ne veut pas, alors vous devinez ce qui se passe ? Corbeau hurle

    Chandelle cassée vache donnée,

    chandelle cassée, vache donnée,

    chandelle cassée vache donnée...

    Et la petite vieille tient ses mains sur les oreilles car elle veut la paix

    • Me donnera-t-elle ? pense Corbeau

    Passent les heures, passent la nuit, vient le jour et le second

    Se taira-t-il ? pense la petite vieille,

    Me donnera-t-elle ? pense corbeau en continuant de crier

    C’est un supplice même avec les mains sur les oreilles. 

    Petite Vieille n’en peut plus : elle veut la paix. Pour avoir la paix Petite Vieille donne sa vache à Corbeau qui 

     

     

    Crâ crâ, "avance la vache" et la vache avance portant Corbeau sur son dos 

     

    et Crâ crâ, "arrête-toi là vache" et la vache s’arrête devant une nouvelle maison.

     

     

    La maison de Troisième Petite Vieille 

     

    • Garde moi ma vache dit Corbeau

    D’accord je garde ta vache dit Troisième petite vieille

    • Je reviendrai la prendre dit Corbeau et il s’envole

    Quand ? dit Petite Vieille Nouvelle, quand, tu ne m’as pas dit quand ? dit Petite Vieille Troisième. Corbeau ne répond pas, dans le ciel il a déjà disparu.

     

    Un jour deux jours, Petite Troisième Vieille attend mais Corbeau ne revient pas. Le Troisième jour, c’est le jour du mariage du fils de Troisième Petite Vieille. Corbeau n'est toujours pas revenu. 

     

    Troisième Petite Vieille se réjouit car son fils se mari aujourd'hui. C'est une belle aubaine. Elle va tuer la vache et faire plaisir à son fils et à tous les invités pendant le repas.  

    Et Petite Vieille Troisième tue sa vache.  Et elle cuisine la viande. Et tous les invités se régalent de bonnes boulettes viandes oignons persil et de bons kebabs et que sais-je encore. Mais quand il ne reste plus qu’une bouchée crââ crââ devinez qui vient ?

     

    Vous avez dit Corbeau ? Oui, vous ne vous trompez pas. Il vient et il demande quoi ?

    Vous avez dit vache ? Oui, vous ne vous trompez pas. Et que répond Troisième Vache ?

    Vous avez répondu qu’elle ne l’avait plus ? Oui et vous ne vous trompez pas..

    Mais elle a ajouté qu’elle l’avait attendu attendu et comme il ne revenait plus elle avait pensé qu’il ne voulait plus sa vache, "alors j’ai préparé le repas de noces avec elle et les invités s’en lèchent encore les doigts. Merci à toi"

     

    • Ne me remercie pas si tôt. Je veux ma vache, Plus de vache je veux la mariée !

     

    Qu’est-ce que tu racontes la mariée est la mariée de mon fils elle est à mon fils !

    • La vache était ma vache, tu ne me la rends pas, je prends la mariée !

     

    Pauvre Troisième Petite Vielle : elle dit

    Tu ne prendras pas la mariée, elle est à mon fils

    • Je prendrai la mariée, elle remplacera ma vache

    Tu ne la prendras pas

    • Je la prendrai

    Tu ne je la tu ne je la tu ne je la

    • Corbeau sur le rebord de la fenêtre hurle je prendrai la mariée un point c’est tout

    Tu ne la prendras pas un point c’est tout

    Un jour ça va, une nuit ça va mais deux jours d’affilée à entendre crier ainsi, et une troisième nuit Troisième Petite Vieille n’en peut plus et les invités non plus alors pour se débarrasser de Corbeau  la mariée, belle et joliment coiffée habillée maquillée lui est donnée. Et tous deux s'éloignent.

     

    La mariée

     

    Corbeau et la mariée si belle belle et joliment coiffée habillée maquillée rencontrent un berger.  Le berger joue de la flûte et la flûte plaît beaucoup à Corbeau.  Aussitôt il dit au berger :

     

    Ta flûte me plaît, donne-la moi, en échange je te donne la nouvelle mariée ?

     

    Mettez-vous à la place du Berger. Il regarde sa flûte, il regarde la jolie mariée. Elle a de   beaux cheveux noirs, de beaux souliers à danser, une belle robe blanche et toute brodée de dentelles et galons colorés. Et elle lui sourit. Qu’auriez-vous fait ?

    Vous dites que vous auriez échangé la flûte conte la mariée ? Vous ne vous trompez pas Le Berger a tendu sa flûte à Corbeau et il a tendu ses bras à la jolie mariée. Après tout n’était-elle pas toute prête à marier !

     

    Ainsi Corbeau a eu la flûte et se met à flûter cette chanson que je vous chante

     

    J'ai donné l’épine, j'ai pris la chandelle

    J'ai donné la chandelle, j'ai pris la vache

    J'ai donnéla vache, j'ai pris la mariée

    J'ai donné la mariée, j'ai pris la flûte

    Dutturu dutturu duuuut

     

    Et si vous tendez l’oreille

    Dutturu dutturu duuuut

     

     

     

     

     

    Dans l’armoire a éclaté un grand bruit

     

    Le yaourt s’est jeté sur moi

     

    Ma maison s’est enfuie saine et sauve…. La chance pour moi…

     

    de vous avoir conté ces deux histoires,

     

     

     

     

     

     

    « Conte du beau sapin. P'tiKrill veut grandir »

    Tags Tags : , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :