• Petit conte du Pôle Nord.

    Petit Krill veut quitter sa Maison Banc.

    Miss Tycète, la Baleine, guette.

    Pas facile de devenir grand au Pôle Nord. 

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  • Une introduction et un conte, tous deux turcs. Ce conte est dit  de"randonnée"

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    Mon beau PHY-KUS

    Je m'appelle PHI KUS.

    Je suis un arbre aux mille feuilles, petites, pointues et arrondies, ressemblent à s'y méprendre à de petits coeurs qui tremblent au moindre souffle.

    Je vivais dans un appartement qui accueillaient de petits enfants. Quelqu'un est entré un jour et a décrété que mon feuillage était dangereux pour les bébés qui touchent à tout et mâchonnent de même. J'ai compris que j'étais dangereux. Dangereux, moi ! ça m'a rendu très triste. J'aime beaucoup les enfants, leurs rires, leurs chansons, leurs efforts, leurs exploits. Je les adore.

    Je me suis vu jeté à la décharge. J'ai eu peur. Heureusement il existe les miracles. On ne m'a pas jeté. On m'a donné. A la voisine. Un étage plus bas. Une fameuse chance. Je m'y suis plu. Pourtant il n'y avait pas d'enfant.

    Je suis arrivé tout petit. L’été passé. 

    La dame des lieux m'a installé dans l'appartement. Auprès de la porte fenêtre. Pleine clarté sur mon petit feuillage. Un vrai plaisir. Je voyais, dès février, les crocus et les jonquilles, des rouges, des blancs, des violets, des bleus, ceux  des belles anémones. Un vrai feu d'artifice de couleurs. Mais moi, je n'étais que vert. J'aurais bien voulu des couleurs moi aussi.

    Dès le mois de mai, la voisine du dessous m'a mise dehors et dès lors, j’ai trôné sur Balconnier, fier comme Artaban, chaque jour un peu plus grand, chaque jour un peu plus haut, mais chaque jour plus triste car autour de moi il y avait des tulipes, des volubilis, des glaïeuls et des capucines et leurs rouges, jaunes, violets, leurs bleus, roses et orangés. Des couleurs dont je rêvais toujours parce que je n'étais que vert.

     

    L'automne est arrivé et avec lui, les brouillards et les chrysanthèmes bordeaux et jaune soleil dont pensais 

    "Aurais-je un jour la joie d'être tout comme eux jaune soleil ou rouge bordeaux ?"

     

    Est passé novembre et lui a succédé décembre. Ma propriétaire s’agite : et que j’arrange, et que je déplace, et que je vide le salon. Je m'étonne. Que va-t-il se passer ? 

     

    Quelques soirs suivants je comprenais. La porte s'est ouverte.  Elle est apparue, façon de parler.  Car elle disparaissait derrière une sorte d’olive blanchâtre énorme. Ses bras semblaient ne plus pouvoir tenir la charge. Et ma propriétaire soufflait sous l’effort. Quelques secondes plus tard elle se libérait de son paquet : 

    « te voilà arrivé Sapin, tu es chez toi ici, tu es le bienvenu". 

    Et sur ces mots, Voisine Dudessous a disparu.

     

    Elle est réapparue cachée derrière une série de boîtes plus ou moins grandes. Quand elle les a ouvertes, elle a sorti les boules, les unes après les autres en chantant "mon beau sapin"  Elle les a fixées sur les branches de l’arbre.  Celui-ci a prit une belle allure de plus en plus joyeuse. Et moi j’ai trouvé qu’il avait bien de la chance. Il rutilait. Et ce n’était pas fini. Elle a tiré des autres boîtes, des sortes d'écharpes lumineuses. Enfin elle s’est dressée sur la pointe des pieds, elle a saisi le sommet de l’arbre et elle lui a enfilé une belle étoile dorée. Je n’ai pas pu m’empêcher de pousser un long sifflement. Elle s’est tournée vers moi et m’a dit 

    "Tu as raison Phy Kus, il est très beau" et elle a ajouté 

    "Tu es très beau Sapin, tu es davantage, tu es merveilleux" 

    Puis elle s’est éloignée en penchant la tête d’un côté, de l’autre et en répétant encore"vraiment très beau Sapin" puis elle a éteint toutes les lumières et a disparu.

    Moi Phy kus je n'arrivais pas à m'endormir. Les reflets brillants des colliers de mon voisin m'hypnotisaient. Et dans ma tête ne résonnait qu’un seul espoir, une seule envie, un seul désir. 

    "Comme j'aimerais moi aussi être aussi beau que lui !"  

    Et tous les jours qui ont suivi mes regards n'ont cessé  de le quitter.

    Il était lus beau qu'hier et bien moins que demain

    Plus beau qu'hier et bien moins que demain

    Plus beau qu'hier et bien moins que demain. C’était pour moi comme un leitmotiv.

    Mais un jour, le sapin a disparu, nu plus que nu. Je me suis inquiété, je me suis étonné et en même temps je me suis mis à espérer qu’un jour je le remplacerais ! 

    Et l'année a passé, J'habite la demeure, à l’intérieur. Je prenais mes vacances sur Balconnier, et après les crocus, les jonquilles les anémones je fréquentais les tulipes, les volubilis, les glaïeuls et des capucines, des rouges, du jaune, des violets, des bleus, des roses, les orangés. Ces couleurs dont je rêvais parce que je n'étais que vert.

     

    Puis un jour l'automne est réapparu et avec lui, les brouillards et les chrysanthèmes bordeaux et jaune soleil dont j'enviais toujours les couleurs. Et je pensais 

    "Aurais-je un jour la joie d'être jaune soleil ou rouge bordeaux ?"

    Novembre a déroulé ses noirceurs et décembre lui a succédé. Ma propriétaire s’est agitée. Elle a arrangé, déplacé, vidé le salon et je me suis étonné :  y aurait-il un sapin cette année nouvelle ? Qu’allait-il se passer ?

     

    Quelques jours plus tard, l’ami Sapin trônait au milieu de la pièce sous mes regards. Rouges, bleues, jaunes, ou blanches, les boules scintillaient auprès des guirlandes lumineuses qui soulignaient leurs couleurs. Et moi j’espérais : serais-je un jour, moi aussi,  aussi beau que lui un jour ?

    plus beau qu'hier et bien moins que demain

    plus beau qu'hier et bien moins que demain

    plus beau qu'hier et bien moins que demain

     

    Mais un matin le beau sapin disparaît. 

    Et la nouvelle année commence. 

    Et ma propriétaire partage la galette des rois, les crêpes de la Chandeleur, les oeufs de Pâques, l'omelette du Mont Saint michel, les colchiques dans les près et les rouges et les jaunes et les bleues et les blancs, puis viennent les brouillards et me voilà quittant Balconnier et trônant derrière la baie vitrée. 

    Et passe novembre, et vient décembre. Mais elle ne s'agite plus, elle ne vide pas, elle ne déplace plus, elle n'entre pas avec le lourd et long paquet. Non, c'est moi qu'elle déplace cette fois. A la place du sapin vert.  Mes feuilles bruissent de plaisir et moi je m’inquiète : que va-t-elle faire de moi ?

    Je vois apparaître les boîtes blanches hautes et longues ou pas. Je vois les couvercles se soulever et je me dis : "elle ne va pas, elle ne va pas le re, le remplacer par moi !"

    Et bien si, elle le fait, mais pour moi il n'y a ni rouge, ni bleu, ni vert, ni jaune. Il n'y a que  des boules blanches, des boules transparentes, des boules mates, des boules pétillantes, des étoiles de neige et surtout surtout des guirlandes de plumes 

    "car Phy Kus, si tu n'es pas aussi beau ni aussi costaud que Sapin, tu es le plus fragile. Et rien ne t'ira mieux que mes légères guirlandes de plumes"

    Je n'arrive pas à y croire et pourtant c'est vrai, je deviens sapin blanc. Je suis un vrai bonheur neigeux.

    Je suis Phy Kus, la plante a plus heureuse d’être 

    Plus belle qu'hier et bien moins que demain !

    Plus belle qu'hier et bien moins que demain !

    plus belle qu'hier et bien moins que demain !

     

    Vive Noël - FIN.

    Lania-8 mars 2016


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  • Ce matin était un premier matin : bonheurs en cascade me suis-je dit.

    J'ouvre l'oeil. Déjà 8 h ?

    Et si j'ouvrais le volet roulant ?

    Merveille : cadeau : le dernier volubilis a fleuri. C'est clair il n'est pas fort comme en plein juillet. Il est fragile, froissé et frissonnant le tout d'un beau violet profond. 

    Et si j'écoutais mon répondeur ?

    ça alors, un contact à établir pour obtenir un nouveau contrat conteur : cadeau... Tout d'abord déjeuner sans oublier l'obligation d'aller acheter quelques enveloppes pour le précédent contrat qui préoccupe depuis hier mon état d'esprit.

    ça alors, nouveau message : déception : j'ai manqué hier la dégustation chocolat, et en plus j'apprends que l'hôtesse habite dans mon immeuble.

    Petit déjeuner pris, je descends l'escalier. Elle est juste en train de discuter. Je la contacterai de retour.

    C'est fait. Cadeau. Nous nous rencontrons et prenons un nouveau rendez vous chocolat? Hum hum plaisir prochain

    Rien que des cadeaux pour un matin merveille comme le tout premier matin. Vive les matins.

    ça me rappelle une histoire, celle de l'enfant qui demande du pain à sa mère ? La voulez-vous ? J'attends réponse. Merci à Jean pour son commentaire. Belle journée à tous et toutes, petits et grands.

     

    Au fait j'oubliais

    Petit cadeau de retour du super marché, à vos crayons, feutres ou aquarelle : 

    Long piment rouge

    tige en bec

    feuille déchiquetée de part et d'autre

    bonjour colibri joli.

     

     


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