• La nuit où Père Noël a commencé à distribuer les jouets à Rennes

    Contes de neige, de givre et de verglas,

    Contes rouges, verts, or et argent,

    Contes papiers et bolducs

    C'est une vieille histoire.
    Cette nuit de Noël l'avion espéré net peut atterrir.  La piste était trop gelée. 

    Calendrier de l'Avent - 1er décembre - un conte par jour

    Où l'on peut comprendre la gravité de la situation : 

    il n'était vraiment pas facile de sortir du parking n° 25

     

    En quelques minutes c'est  la consternation et rapidement un vrai grand branle-bas de combat dans le hall de l'aéroport.

    Chacun, chacune, voyageurs voyageuses, nombreux parents avec enfants en bas âge, couple très âgé, handicapés en fauteuil... tous essaient à près de 22 h de trouver une solution en cette nuit de réveillon.

    Dormir sur place, repartir sur Rennes, appeler un ami ou une amie pour être récupéré... Côté hôtesse de comptoir c'est la contrariété ; c'est le silence. Cet imprévu n'est pas de leur goût : les invités les attendaient pour réveillonner. Je m'interrogeais sur comment faire, moi-même, quand j'ai vu son bras levé et qu'il s'est mis à parler. C'était un homme élégamment vécu, genre Kristian Klavier.  Il dit "Il est impossible que je ne parte pas, je dois partir, il faut que je parte, je partirai, qui m'aime me suit, je vais louer un véhicule !" Il y a des moments dans la vie où réfléchir est un handicap. Je n'ai pas réfléchi : j'ai dit "Je vous adore, ma fille aussi"  et un géant léger comme une plume, tout à mes côtés à ajouté :  "moi aussi"

    L'affaire se conclue au guichet  des locations de voiture.

     

    L'oeil rieur et étrangement pétillant, l'homme nous déclare "C'est bon, suivez-moi !"

    Nous l'avons suivi. Jusqu'au parking n°21. Mon chiffre préféré. Tous trois sommes montés dans sa belle voiture marron à des années lumière de soupçonner ce qui allait arriver.  

    Il tourne la clef,  le toit s'ouvre. La chance ? Pas vraiment. Il gèle fort et nous voilà dans une décapotable. Il tourne la clef,  le capot du moteur se soulève. Et dans la foulée,  le hayon du véhicule.  Plus de doute, nous voyagerons dans une étonnante décapotable. Le volant disparaît. Nous échangeons tous trois un drôle de regard.

    Avons-nous bien fait de suivre cet aventurier ? Six rennes apparaissent. Le conducteur attrape les  rênes. Il nous regarde l'oeil étrangement rieur, la mine de même. Et il nous dit la tête recouverte d'une capuche rouge bordée d'hermine blanche  "Attention décollage immédiat" Il n'y avait plus de doute : nous  étions dans le traîneau du Père Noël. L'Homme ne portait plus les mêmes vêtements.  Comment était-ce possible ?  Nous ne l'avions pas quitté des yeux ! Il portait son élégant costume noir sous un manteau rouge bordé de fourrure blanche noué par une ceinture tressée blanche. Que dire dans un tel cas ? Nous sommes restés muets. Pas un seul mot nous venait.  Nous étions tous trois scotchés. Ma mère m'a dit

    "Joëlle, pince-moi je crois que je rêve !"

    Je l'ai pincée, elle, ma mère et parce qu'il me l'a demandé, j'ai pincé le géant. Il a crié "aïe". Et il a dit :  "Je ne rêve pas, je vis bien ce que je vis, nous vivons bien ce que nous vivons !!!".

     

    Le Père Noël a répondu "Mais bien sur que vous ne rêvez pas, bien sûr que vous vivez ce que vous vivez, ne sommes-nous pas  le 24 décembre aujourd'hui ?"

    Que pouvions-nous dire, c'était le 24 décembre aujourd'hui, vrai de vrai.

    On n'a même pas eu peur quand les rennes ont tourné au-dessus de la ville et que le traîneau a penché en virant dangereusement au niveau de la tour Sarah Bernard. Heureusement elle était éclairée.

    "Vous avez eu peur, n'est-ce pas ?" Silence de notre part. 

    "Alors on est d'accord, j'allais à Toulouse, vous alliez à Toulouse, l'avion ne va plus à Toulouse, ce n'était pas une raison pour ne pas atteindre  la belle ville rose, -même si je préfère le rouge-... je vous jure je le lui ai entendu marmonner-, je vais à Toulouse mais d'abord je dois distribuer les cadeaux. Nous commencerons par ici, oui, Rennes,  nous allons distribuer les cadeaux dans chaque cheminée et ensuite nous ferons de même par le monde entier et vous m'aiderez, vous allez m'aider !"  On n'a pas su répondre quoi que ce soit, enfin si, on a dit OUI C'est ainsi que les enfants Sarahbernardiens ont eu droit à leurs cadeaux le lendemain matin : grâce à nous.

    Mais l'histoire de cette nuit particulière ne faisait que commencer. Pour la suite ce sera dès demain. Alors à demain.

    Demain a un peu tardé..

    Reprenons le  sujet

    Rien d'une blague : le traîneau à poursuivi sa route à travers les étoiles et les constellations. c'est ainsi que du haut de la Voile Lactée nos amis ont découvert en Australie le désert des Pinnacles. Absolument silencieux devant tant de beauté, ils sont tout de même arrivés à distribuer les cadeaux des enfants, sur les toits de la ville de Perth, Sydney, Melbourne et d'autres encore.

    Apparemment le conducteur, qui s'appelait Noël, ne craignait pas les grands sauts. Voilà que les passagers se retrouvent à distribuer des cadeaux au Groenland, chez les Inuits, puis à Vancouver au Canada, puis, les chutes du Niagara admirées tant elles étaient gelées très gelées, les ont menées de Montréal à La Tuque lac St jean et Chicoutimi.

    À se demander à haute voix "et Toulouse c'est pour quand ?"  Noël ne répond rien. Il se contente de faire faire une embardée à ces six Rennes qui lui obéissent au doigt et à l'oeil. Et cette fois, bonjour la Russie et la constellation du verseau aux noms évocateurs : Sadaalsud, Skat et Sadalmelik. Bonjour les étoiles du ciel Biélorusse, Bonjour les constellations de la Sibérie. la Biélorussie, la Sibérie et même 

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