• 7ème conte de l'Avent

    Un vieil homme seul une nuit de Noêl

    Tout le monde le sait, la nuit de Noël tous les animaux se mettent à parler. parfois on les comprend, parfois pas.

     

    Il était une fois un pays loin d'ici.

    Et dans ce pays loin d'ici un paysage d'hiver. 

    Tache noir sur champ blanc, un corbeau cherche à manger.

    Derrière un taillis les bois d'un cerf dépassent.

    C'est l'hiver, il fait froid. Les lacs sont recouverts de glace, les branches de givre, le sol de neige. Le vent siffle et ce soir de Noël la neige s'est remise à tomber. Le vieil homme est seul. Trop fatigué pour aller frapper à la porte des voisins qui habitent trop loin. Trop pauvre pour s'être fait à manger. Il n'a même plus de bois pour se faire un feu. Triste, le vieil homme s'installe dans son lit, remonte sa couette jusque sous son menton et se recroqueville pour se mettre à dormir quand il entend frapper à la porte.

    Qui peut donc bien passer par là à cette heure-ci et cette nuit-là ?

    Curieux tout de même, le vieil homme se lève, traverse la pièce et ouvre la porte. Le vent se glisse, quelques flocons le suivent ainsi que des paroles :

    Bonsoir vieil homme, j'ai froid, peux-tu m'héberger ?

    Vieil homme écarquille grand ses yeux : celui qui lui parle comme un humain est un cheval ! Le vieil homme pense qu'il rêve. "Pauvre Lionel" se dit-il "tu n'as pas suffisamment mangé et te voilà en train de rêver que tu parles à un cheval !"  Pourtant, il répond à l'animal : "Va donc dans la grange tu y trouveras de la paille" Et pendant que le cheval s'en retourne trottinant vers la grange, Vieil homme s'en retourne à son lit. Il remonte sa couette jusque sous son menton et se recroqueville pour se mettre à dormir quand il entend frapper à la porte.

    Qui peut donc bien passer par là à cette heure-là et cette nuit-ci ?

    Vieil homme traverse la pièce ouvre la porte et pourrait ne rien voir quand côôôôt côôôôt codicodala poule qu'il voit ne cocotte pas elle parle comme un être humain et Vieil Homme comprend qu'elle a froid et qu'elle voudrait bien se mettre au sec. Il se demande s'il rêve, il se pince, "aïe", dit-il "je ne rêve pas je me suis fait mal"  Vieil Homme répond "Va donc dans la grange tu y trouveras de la paille !"

     

    Puis il referme la porte en marmonnant "je rêve, oui je rêve" Il s'installe dans son lit,  remonte la couette jusque sous ses narines et s'apprête à s'endormir quand soudain chi chi chi chi un drôle de bruit se fait entendre à la porte. Vieil homme se redresse, le bruit recommence et quelqu'un dit "Ouvrez-moi, je cherche un abri" Vieil Homme se lève, en maugréant "Qui donc me réveille, encore, vais-je pouvoir dormir cette nuit ?"  Quand il ouvre la porte un chat se faufile et s'arrête sur le tapis de lirette rond. Vieil homme n'est pas content, le vent est entré, quelques flocons de neige aussi, "tu ne peux pas rester là, si tu as froid, cours à la grange maudit chat, tu y trouveras de la paille !" Vieil Homme ouvre la porte. Le chat sort.

    Toujours la main sur la poignée de la porte, Vieil Homme encore étonné bougonne "Quelle nuit, mais quelle nuit, voilà que tu parles aux animaux Lionel, cesse de rêver s'il te plaît et rendors-toi !" Mais alors qu'il s'apprête à rejoindre son lit, toc toc toc, d'un bruit sourd on frappe à la porte. Vieil Homme l'ouvre. Il découvre un chien jaune qui aboie ainsi "j'ai frouah frouah frouah, peux-tu m'abriter vieil homme !"

    "Cours à la grange vilain chien qui me dérange cette nuit de Noël tu y trouveras de la paille pour te réchauffer, et j'espère bien que tu es le dernier !" marmonne Vieil Homme en regagnant son lit. 

    La couette au ras de ses narines Vieil Homme pense "cette fois, si on frappe encore, je ne me lèverai pas, je dors déjà !"

    Vieil Homme s'est endormi et il a dormi sans plus être dérangé, sans plus être réveillé jusqu'au petit matin du jour de Noël. Il déjeunait d'un pauvre quignon de pain dur quand il se rappela son rêve. "Voyons voir si j'ai vraiment rêvé" Il enfila son manteau et ses bottes, et il entra dans la grange. L'étonnement, la stupéfaction se sont emparées de lui : les animaux étaient là ; le cheval dormait debout, la poule dormait sur une poutre, le chat dormait en contemplant le bout de sa queue, le chien dormait, son museau posé sur ses deux pattes de devant ! ça alors !Vieil Homme n'en revenait pas.

    "Debout les animaux, allez ouste ! quittez-moi donc cette grange, je ne peux pas vous garder, je ne peux pas vous nourrir, allez ouste, filez et cherchez-vous un autre abri !"

    Les animaux réveillés souriaient ! Oui oui ils souriaient. Et l'un après l'autre ils ont dit

    Cheval, sur un hennissement "Garde-moi vieil homme, avec moi tu laboureras et sèmeras ta terre, et tu pourras emmener ta récolte au marché, tu la vendras, tu gagneras de l'argent !"

    Poule, sur un cotcodi cotcoda "garde-moi, Vieil Homme, je te pondrai au moins un oeuf frais par jour et plus jamais tu n'auras faim !"

    Chat sur un miaulement, " garde-moi Vieil homme, avec moi plus de rat ni de souris pour te déranger !"

    Et chien frouah frouah frouah sur un afrouahment "garde-moi Vieil Homme, tout voleur aura peur de moi, je te garderai ta maison !" 

    Vieil Homme s'est mis à rire :  "Merci les amis, je ne suis encore qu'un imbécile, bien sûr que je vais vous garder : vous êtes chez vous chez moi"

     

    Et si aucun d'eux tous ne sont morts, dans la maison de Vieil Homme, tous  y sont encore. JOYEUX NOËL

     

     

     

     

    j

     

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