• Une jolie rencontre

    Entre le local du Mouvement de la Paix -quel bonheur- et le petit jardin de la Maison de mon amie Lodile, toutes deux allons à pied. Il fait  beau, vraiment très beau ; il fait chaud vraiment très chaud ; il fait si chaud que même les ventilateurs ont chauds.

    Sous nos pas,  l'entrée d'un délicieux petit square s'offre à nous. Il est divisé en plusieurs lieux et chacun a son caractère. Mais nous reviendrons pour le visiter. Pour l'heure nous avons un but : arriver chez mon amie Lodile.

    Oui mais sur le chemin il y a Monsieur LeHaSaRd. Grâce à lui nous découvrons l'une des premières bibliothèques de rue de Rennes,  plutôt jolie, voire élégante aux étagères  exposant leurs nombreux trésors : des livres en nombre, proposés gratuitement, aux yeux avides.

    Lequel choisir ?

    Y aurait-il quelques contes nouveaux ...

    Nous regardons et remarquons

    des recettes du Sud-Ouest. 

    des contes des Mille et une Nuit

    et comment tout a-t-il commencé, à nos pieds, une fillette, future conteuse, regard à percer tant de mystères qu'elle m'évoque aussitôt Saint Gabriel. 

    Comment tout s'est-t-il passé ??? Me voilà en train de proposer à ce délicieux bout de chou de lui raconter le conte d'Arthur le Papillon.

    Arthur ? "Oh non", -dit-elle en se penchant en avant comme pliée de rire- "il s'appelle pas comme ça, c'est mon copain qui s'appelle Arthur"

    "Alors on l'appelle Pierre ?"

    "Oh non" -dit-elle en se penchant en avant comme pliée de rire- "c'est mon copain qui s'appelle Pierre"

    "On l'appelle "P'tit Louis" alors ?" Un P'tit Louis vient de prendre place dans les bras de la dame qui accompagne l'enfant.  

    "Oh non" -dit-elle, en se penchant en avant comme pliée de rire- P'tit louis c'est P'tit Louis-

    Je suis stupéfaite et je comprends qu'elle ne veut pas mêler la réalité au conte. Pas faux. J'ose alors une série de prénoms... Rires avec Odile qui me glisse, comme je m'en aperçois, que Charlène a de nombreux copains...

    Ai-je parlé de la fête de la musique, de juin, d'anniversaire, ai-je demandé à notre délicieuse et rigolote petite délurée quel âge elle avait, nous l'avons su "j'ai trois ans, je suis née le 23 juin..." Ah le bel à propos, qui nous saisit de rires aux éclats Odile et moi.  Ça fuse de partout : "Ça alors, je suis née le 21 juin !" ; "Ça alors, je suis née le 25 juin !" Je me promène souvent avec un feu d'artifice bougie. Il me manque étrangement. Si j'avais pu l'allumer Charlène nous aurait éblouie par ses mots. Les "ceux et celles nés ou nées en juin adorent les mots. "La parole est à ceux et celle du mois de juin" et d'en rire. (https://www.henrigougaud.info : il est né en 1936 mais apparemment on ne saura pas quel mois)

    Et l'histoire du papillon, tu en portes un sur ton t-shirt, on la continue ?

    "Donc, il était une fois Albert, Arthur, Achille, Anatole, comment ai-je pu l'appeler, à vrai dire, je ne m'en souviens plus, à vrai dire je ne me souviens plus de rien du tout...

    Donc il s'appelle -n'insistez pas, moi-même ne sais plus- donc il était une fois ce papillon qui avait des pois rouges. "Rouge", ai-je dit rouge, au son du mot "rouge" Charlène me propose sa traduction en anglais. Etonnement et stupéfaction. Sa délicieuse Mamie -les chiens ne font pas des chats, aurait dit ma mère- nous donne quelques clés dont celle-ci "Je lui parle en anglais, c'est la fille de ma fille !" Alors maintenant pensez à ce que la conteuse que je suis s'est dit en pensant aux mots suivants :  des points rouges des points jaunes et verts ! Pour ces deux derniers, sachez qu'ils sont devenus noir et marron : mais pourquoi pas, oui pourquoi pas ? Et ce, jusqu'à la couleur mauve.... - Charlène, mince, précède le déroulement de mon histoire- Il est temps que je me remette à l'anglais

    Au jardin cueillons l'énorme pomme de terre à plusieurs

    Souvenir conteur : Il furent six "obéissants aux mots de Lania" et au moins, pour cueillir au Pérou, passant par Semblançay près de Tours, l'énorme Pàpa (pomme de terre) pour l'association Yachachi et sa délicieuse Présidente.

     

    Donc, il était une fois Albert, Arthur, Achille, Anatole, Antoine, Auguste je n'sais plus moi-même, et je crois me souvenir que je suis  arrivée au bout de l'histoire malgré mon refrain que j'ai dû tout tournebouler selon ses interventions "Papa Papillon, Mamie Mamillon, -non, Mamie Papillon- Tonton Tontillon, - non Tonton Papillon : déjà conteuse, la petite demoiselle, comme tout conteur glisse ses certitudes- et moi cahin caha je ne me souviens plus de rien, en tout cas rien du mien, face à cette enfant délicieusement spontanée, jusqu'à intégrer son " y a une plume là" grâce à un petit ouvrage de poésie que je me mets à lire : la voilà scotchée "quoi, il y a la plume dans la poésie ?"... Je la ramasse et je me rappelle à l'instant ce que disait la fille d'une amie, friande de contes aussi : "Avec Lania,  quand elle dit un mot, le mot apparaît pour de vrai autour de toi !"  J'aimais bien l'entendre dire ça.

    Un beau moment, cet instant fut un beau moment, rieur, inventif, léger, partagé : nous étions 5, devant les vitres coulissantes et la structure en acier blanc, nous fûmes 6, puis sept et huit, devant cette bibliothèque de rue,

     

     

     

    bibliothèque de rue Gérard Philippe Rennesplus agréable, vue la chaleur que l'intérieur d'une quelconque bibliothèque ou médiathèque : cependant, meilleures pensées à toutes ces dernières.

    Un moment, un instant magique -quel beau mot que le mot instant, ce moment où tout s'arrête pour ne déguster que ce qui se passe autour de soi en oubliant tout le reste.

    Mignonne Charlène, bonjour et merci à Toi, P'tit Louis et ta délicieuse et très jeune "Mumie" 

    Et pour finir, jeune Charlène, qui deviendra polyglotte je t'offre cette chanson espagnole que je fais chanter aux enfants lorsque, conteuse professionnelle, je fais cueillir la pomme de terre contée au Pérou

     

     


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